Sécheresse oculaire

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QU’EST-CE QUE LA SECHERESSE OCULAIRE ?

QU’EST-CE QUE LA SECHERESSE OCULAIRE ?


La sécheresse oculaire est une affection qui touche la surface de l’œil et les paupières. Il s’agit d’une pathologie multifactorielle qui entraîne une altération du film lacrymal.
Celui-ci est composé de trois couches qui sont impliquées dans les principales causes de la sécheresse oculaire : défaut de production des sécrétions lacrymales, évaporation anormale des sécrétions lacrymales et composition déséquilibrée des sécrétions lacrymales.

Cette maladie touche toutes les catégories de la population mais certains facteurs la rendent plus fréquente : âge, utilisation intensive d’écrans, prise de certains médicaments, chirurgie de la cataracte et chirurgie Lasik, conditions environnementales (fumée, pollution, climatisation...), déséquilibres hormonaux, régimes inadaptés, infection à Demodex, maladies entraînant une inflammation des paupières (blépharite) telles que la rosacée, la dermatite séborrhéique, le psoriasis, les allergies oculaires chroniques.

Plus d'informations sur la sécheresse oculaire : https://masecheresseoculaire.fr/

Les symptômes sont nombreux :

  • Picotements, démangeaisons
  • Sensation de brûlure ou de présence de sable ou de corps étrangers dans les yeux
  • Sensibilité à la lumière, au vent ou à la fumée de tabac
  • Difficultés à ouvrir les yeux le matin, sensation de paupières collées
  • Absence de larmes dans des situations entraînant généralement leur sécrétion (émotion, éplucher un oignon...)
  • Difficulté à supporter les lentilles de contact
  • Impression de baisse de l’acuité visuelle

Mais la sécheresse oculaire peut aussi être asymptomatique.

De nouveaux standards diagnostiques ont été établis par un comité de spécialistes des soins ophtalmologiques : le rapport DEWS 2. Outre un questionnaire évaluant le nombre et la sévérité des symptômes, le diagnostic de la sécheresse oculaire fait principalement appel à des examens qui ne nécessitent aucun contact avec les yeux. 

  • Interférométrie : il s’agit d’un examen visant à évaluer l’épaisseur de la couche lipidique du film lacrymal entre chaque clignement. La couleur et la structure de la couche lipidique (franges colorées comme une tache d’huile) permettent d’évaluer la qualité et l’épaisseur de la couche lipidique. Cet examen est très utile pour diagnostiquer un dysfonctionnement des glandes de Meibomius.
  • Mesure de la hauteur du ménisque lacrymal : évaluation de la quantité de liquide lacrymal (le long du bord de la paupière inférieure). L’absence de ménisque lacrymal est un signe de sécheresse oculaire. La hauteur normale du ménisque lacrymal est de 0,2 mm entre la paupière inférieure et la conjonctive bulbaire.
  • NIBUT (Non Invasive Break Up Time) : temps de rupture du film lacrymale non invasif. Il s’agit d’un examen visant à évaluer la stabilité du film lacrymal sur la cornée. À partir de clignements, on évalue le temps que va mettre le film pour se rompre en projetant une grille sur la cornée (NIBUT normal > 10 secondes / sécheresse oculaire < 10 secondes).
  • Meibographie : il s’agit d’un système infrarouge sans contact qui permet d’obtenir de manière simple et rapide une image globale de la morphologie des glandes de Meibomius (qui produisent la couche lipidique). La meibographie permet l’évaluation de la perte, de l’atrophie et de l’obstruction des glandes de Meibomius.

Des examens traditionnels tels que le test de Schirmer, la coloration de la surface oculaire et le BUT peuvent également être réalisés. 

La sécheresse oculaire étant multifactorielle, son traitement est complexe et peut inclure l’hygiène, le réchauffement et le massage des paupières, des exercices de clignement, l’utilisation de substituts lacrymaux et le recours au traitement par la lumière intense pulsée (IPL pour Intense Pulsed Light). 

La technologie IPL repose sur une série d’impulsions lumineuses qui stimulent et accélèrent le métabolisme des glandes lacrymales. Le traitement est rapide et indolore. Il nécessite 3 à 4 séances réalisées à intervalles de 2 semaines à 1 mois.

Ce traitement permet d’améliorer la qualité du film lacrymal et de réduire significativement les symptômes ressentis par le patient. 
D’autres améliorations cliniques peuvent également être observées : effets analgésiques, anti-inflammatoires (blépharite, conjonctivite) et antimicrobiens (bactéries et infection à Demodex), stimulation et régénération des tissus.